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Au cours de sa carrière, pour avancer professionnellement, un salarié a besoin de faire un état des lieux de ses compétences et de ses appétences. Le bilan professionnel joue parfaitement ce rôle. Souvent associé à l’entretien individuel, le bilan professionnel peut être effectué en dehors de ce cadre. Voici pourquoi il est important de réaliser des bilans professionnels avec ses collaborateurs et comment le faire.

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Qu’entend-on par « bilan professionnel » ?

Le bilan professionnel (aussi appelé « bilan de carrière ») est une représentation globale du parcours professionnel d’un salarié. Il porte autant sur les compétences professionnelles que personnelles, car ces dernières peuvent tout à fait être utiles dans le contexte professionnel.

Notez que le bilan professionnel ne doit pas être confondu avec le bilan de compétences qui, quant à lui, permet de faire le point à un instant T. De plus, le bilan de compétences est réalisé par un cabinet, en dehors du temps de travail. Il peut même être effectué sans que l’employeur soit au courant. Tandis que le bilan professionnel est une relation tripartite entre le salarié, son employeur et un organisme externe. Il n’existe pas de règle de confidentialité étant donné que l’employeur est l’une des parties prenantes. Son financement est généralement pris en charge par l’employeur. Les entretiens sont réalisables en face à face ou en visioconférence, selon les besoins de chacun.

Le bilan professionnel est étroitement lié à l’entretien professionnel. Ce dispositif obligatoire depuis 2014 impose à toutes les entreprises d’effectuer un entretien avec chaque collaborateur tous les 2 ans. Après 3 entretiens professionnels, soit au bout de 6 ans, un bilan professionnel doit être dressé. Ce dispositif s’applique donc aux salariés de plus de 6 ans d’ancienneté, et donc, en CDI (même si les périodes effectuées en CDD avant dans l’entreprise peuvent être prises en compte).

Aucun salarié ne peut mener à bien son projet professionnel sans l’aide d’un bilan professionnel. Il permet au collaborateur de mieux identifier ses points forts et ses axes d’amélioration pour envisager une évolution interne. L’employeur se sert également de cet outil pour faire le point sur l’ensemble des compétences présentes en entreprise. Cela lui permet de mieux envisager l’avenir de la société. Le bilan est également l’occasion de vérifier que le salarié a bénéficié d’au moins une action de formation, voire d’une certification et d’une progression salariale ou professionnelle sur une période donnée.

Pourquoi faire un bilan professionnel ?

Le bilan professionnel a de nombreux avantages. Il permet notamment de :

Clarifier les objectifs professionnels des salariés

Alors que certains collaborateurs savent depuis toujours quelle direction ils veulent donner à leur carrière, d’autres ont besoin d’aide pour y voir plus clair. Le bilan permet d’étudier le passé, le présent et le futur sereinement.

Prendre confiance en soi

En énumérant chacune de ses compétences, le salarié en prend plus facilement conscience. Il sait qui il est, quelles sont ses forces et ses faiblesses et comment les mettre en avant. Des séances avec un coach en développement personnel sont parfois préconisées à l’issue d’un bilan professionnel pour aller plus loin dans cette voie.

Identifier les compétences à acquérir en suivant les formations appropriées

Pour obtenir la meilleure adéquation poste/profil, il convient d’établir une comparaison entre les compétences demandées pour le poste et celles détenues par le salarié. Le bilan professionnel est l’occasion idéale pour réaliser cette confrontation. Il reste ensuite à déterminer comment aider le salarié à développer son profil.

Optimiser la mobilité professionnelle

Selon le Code du travail, l’employeur a l’obligation de veiller à ce que l’employabilité de chaque salarié soit maintenue, voire développée. De plus, s’il souhaite développer la mobilité interne, il doit être capable d’identifier les compétences en interne et prévoir de les renforcer. Il peut donc se servir des bilans professionnels pour établir son plan de formation et piloter sa GPEC.

Prévenir l’usure professionnelle

Les souhaits qui ressortent des bilans professionnels aident l’employeur à anticiper la fatigue, les maladies professionnelles (comme le burn-out, le bore-out, le brown-out…) et donc l’absence, voire la fuite des collaborateurs.

Préparer les collaborateurs au changement

Généralement, à l’issue du bilan professionnel le salarié évolue. Il doit donc être conscient de ce que l’on attend de lui sur le nouveau poste afin que le changement soit une réussite. L’état des lieux de ses compétences et des compétences attendues l’aide à aborder l’évolution correctement.

Les différentes étapes du bilan professionnel

Un bilan professionnel dure généralement 24 h. Celles-ci sont réparties sur plusieurs séances pendant une période de 3 à 4 mois. Il est toujours réalisé selon 4 phases.

La phase préliminaire

Le premier entretien sert à délimiter le cadre du bilan, les éventuels freins, et à présenter le déroulement et les outils à chaque partie prenante (car rappelons-le, le bilan professionnel est défini par une convention tripartite). C’est également à ce moment-là que l’on évoque les objectifs de la démarche, ainsi que les besoins de chacun.

La phase d’investigation

Le bilan professionnel commence réellement à cette étape. En effet, c’est là que le salarié épluche une à une ses expériences pour en faire ressortir ses compétences. Il peut donc ensuite définir ses atouts et ses axes d’amélioration. Il réfléchit également à ses aspirations et à ses motivations. Le bilan prévoit également de s’attarder sur la personnalité du bénéficiaire pour un résultat plus complet.

La phase d’étude de faisabilité du projet professionnel

À ce stade, le collaborateur doit se focaliser sur son projet professionnel. Quels sont ses objectifs professionnels ? Quelles sont ses perspectives dans l’entreprise ? Quelles actions mettre en place et quel plan suivre pour atteindre les objectifs ?

La phase de conclusion

En fin de parcours, les résultats sont soumis au salarié sous forme de synthèse. Il prend également connaissance des démarches restantes et des étapes à suivre par la suite.

Les outils à disposition pour réaliser un bilan professionnel

Les cabinets qui réalisent des bilans professionnels disposent d’une large gamme d’outils pour évaluer les compétences et les aspirations des bénéficiaires. 

Tests de personnalité et d’aptitudes

Les organismes agréés doivent à la fois mesurer les compétences professionnelles et la personnalité du bénéficiaire pour que le bilan professionnel soit complet. Ils utilisent donc des tests de personnalité comme MBTI, PAPI ou encore 16PF. Ils s’appuient également sur des questionnaires à choix multiples et des grilles d’autodiagnostic ressemblant à des « SWOT personnels » pour les compétences métier. Enfin, ils testent les salariés sur leurs valeurs professionnelles et leurs motivations.

Entretien avec un conseiller en orientation professionnelle

Lorsque le salarié n’a aucune idée des opportunités qui s’offrent à lui au regard de ses compétences, un spécialiste des métiers est la personne qu’il lui faut. Il découvre alors l’éventail des tâches et des missions qu’il peut réaliser en fonction des aptitudes qu’il détient, ou qu’il pourrait détenir en effectuant une formation complémentaire.

Les entreprises peuvent, elles aussi, s’appuyer sur des outils RH pour effectuer le bilan des compétences de leurs ressources humaines. Le SIRH de PeopleSpheres permet notamment d’évaluer régulièrement ses salariés tout en gardant un œil sur le plan de compétences. On peut ainsi s’assurer de l’adéquation entre les attentes des collaborateurs et les besoins internes en matière de compétences. Sans oublier que l’on peut suivre la progression de chaque collaborateur tout en ayant accès à l’historique de ses formations. Enfin, la synthèse du bilan professionnel peut facilement venir s’ajouter au dossier dématérialisé du salarié. Elle est donc consultable à tout moment. Et pour des raisons juridiques, il est d’ailleurs recommandé (mais pas obligatoire) de disposer d’une preuve de bonne réalisation du bilan professionnel par le salarié.

Les erreurs à éviter lors d’un bilan professionnel

Étant donné les enjeux du bilan professionnel, il est essentiel qu’il soit réalisé dans les meilleures conditions et de manière réglementaire, afin que rien ne soit omis.

Il ne faut, par exemple, pas bâcler la phase d’investigation et prendre le temps de tout évaluer. Sinon le risque est de sous-estimer les compétences du collaborateur. Il est également très important que chaque partie s’engage et s’investisse dans le processus. Le salarié doit comprendre les objectifs du bilan professionnel pour en ressortir plus fort. Du côté de l’entreprise, l’employeur doit prendre en compte les recommandations du cabinet et les attentes du collaborateur.

Le bilan professionnel est l’occasion de présenter différents dispositifs liés aux compétences à ses collaborateurs afin qu’ils aient toutes les clés en main pour développer leur employabilité. Il peut s’agir de la VAE (validation des acquis de l’expérience), du CPF (compte personnel de formation) en précisant son fonctionnement et son abondement, ou encore du CEP (conseil en évolution professionnelle).

Pour aborder sereinement la question de la mobilité interne, l’entreprise doit s’armer correctement. Le bilan professionnel est un outil puissant qui permet au salarié à la fois de mener à bien son projet professionnel et de favoriser son épanouissement. Quant à l’entreprise, elle peut ainsi connaître et maîtriser ses compétences internes. Si elle effectue régulièrement des bilans professionnels, elle met toutes les chances de son côté pour préserver son capital humain et limiter les démissions.