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Le travail hybride, une pratique qui bouscule la transformation RH en 2025
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La crise sanitaire liée au COVID-19 a obligé les entreprises à revoir leur organisation du travail. La montée du télétravail a mis en avant des avantages certains, mais elle nous a également montré les limites de cette nouvelle façon de travailler. Le travail hybride, quant à lui, semble répondre à plusieurs enjeux RH comme la santé mentale des salariés et le bien-être au travail, la collaboration ou encore la RSE.
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Le travail hybride, qu’est-ce que c’est ?
Définition
Le travail hybride est un mix entre le travail en présentiel et le travail à distance. Les salariés peuvent ainsi exécuter leurs missions à partir de leur domicile, d’un café ou de tout autre tiers-lieu. Au-delà de cette notion de localisation du collaborateur, l’hybridation du travail s’apprécie de manière plus globale. Il s’agit de modifier l’organisation des activités, voire des métiers au sein de l’entreprise. Le travail hybride est parfois associé au flex office (absence de bureau attitré). C’est-à-dire que les salariés, lorsqu’ils sont dans les locaux de l’entreprise, sont amenés à travailler chaque jour dans un espace différent (open-space, salle de réunion connectée, espace de coworking, bureaux partagés…). Les espaces cloisonnés avec des bureaux fixes laissent place aux espaces collaboratifs avec des bureaux satellites. De tels environnements de travail sont propices à l’échange et au travail en équipe, en mode projet.
Hybridation du travail : 4 organisations possibles
Le modèle classique
S’inspirant de ce qui a dû être mis en place pendant la pandémie, certains chefs d’entreprise décident de garder en partie cette organisation et optent pour un travail hybride dit « classique ». Les salariés travaillent à la fois en présentiel et à distance, en respectant le rythme imposé par l’entreprise.
Le modèle nomade
Dans ce cas, les salariés travaillent en « full remote », soit 100 % à distance. Cette organisation offre une grande flexibilité aux salariés nomades. Cependant, le risque est de voir la culture organisationnelle disparaître. Pour éviter cela, il convient d’organiser de temps en temps des événements en présentiel afin de permettre aux collaborateurs de créer des expériences communes et d’échanger en face à face (par le biais d’un séminaire ou d’un team building notamment).
Le modèle collaboratif
Ce nouveau mode de travail permet aux employés de travailler à distance ou en entreprise, comme ils le souhaitent. Il ne s’agit pas de repenser l’espace afin de créer des espaces collaboratifs (avec des salons, des terrasses ou des cafés au Wi-Fi hyperconnecté) juste pour être dans l’air du temps. Il faut privilégier les espaces intelligents, qui correspondent aux besoins des salariés pour réaliser leurs tâches de manière optimale. Pour cela, des sondages peuvent être mis en place pour avoir l’avis des collaborateurs sur leur nouvel espace de travail. Les entreprises demandent à leurs salariés quels aménagements réaliser pour leur fournir un environnement de travail à la fois sain et dynamique.
Le modèle individualisé
Cette formule plutôt idéalisée permet aux salariés de choisir eux-mêmes leurs horaires et l’environnement de travail le plus favorable selon les tâches qu’ils ont à accomplir. Ce nouveau mode de travail n’est viable que dans les entreprises disposant déjà d’une culture forte et / ou d’une agilité éprouvée. Ce qui est bien souvent le cas dans les startups ou dans certains grands groupes.
Le travail hybride, une norme plus qu’une tendance
Des avantages certains
Les nombreux avantages du travail hybride en ont fait une norme dans le monde professionnel. On peut même dire qu’il est largement plébiscité, car selon une étude Opinionway et Beekast, 80% des cadres veulent alterner télétravail et présentiel en 2023. De plus, 63% des dirigeants estiment que le travail hybride va continuer à se développer (selon le baromètre télétravail et organisations hybrides 2022 de Malakoff Humanis). Parmi ses avantages salariés et DRH évoquent notamment :
- Le gain de temps (dans les transports entre le lieu de vie et le lieu de travail) qui permet d’améliorer la qualité de vie tout comme la productivité
- Les économies tant sur les frais annexes au travail pour les salariés (transports, garderie, crèche) que pour l’entreprise (frais énergétiques ou de nettoyage par exemple)
- Une meilleure maîtrise du temps entraînant plus de responsabilité dans la gestion de sa journée de travail
- Un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle
Que faire pour que cette organisation fonctionne ?
L’hybridation du travail ne peut fonctionner que si l’entreprise tient compte de certains éléments. En effet, le travail hybride n’a pas que des avantages et il faut pouvoir contrer les obstacles.
Les inconvénients les plus évidents sont le manque d’interactions, la séparation difficile entre la sphère privée et la sphère professionnelle, et parfois même le manque d’équité entre les salariés. Le fait est que certains exercent un métier facilement réalisable en dehors des locaux tandis que d’autres non, alors qu’ils aimeraient bénéficier de ce système. À l’inverse, des salariés plus présents en entreprise sont plus visibles et donc plus inclus par la société.
Il convient donc de réfléchir en profondeur à l’hybridation du travail avant de la mettre en place. Il ne s’agit pas juste de déterminer le nombre de jours par semaine de présence au siège. Elle doit s’inscrire dans une stratégie RH à long terme qui prévoit notamment l’accompagnement des collaborateurs vers la transition. Pour cela, on peut imaginer une formation pour les managers afin qu’ils apprennent à manager à distance. Former les salariés aux nouveaux outils est également crucial si l’on veut réussir cette transformation digitale. De plus, il est essentiel de choisir des outils efficaces et adaptés. Sans oublier de mettre en place une communication la plus transparente possible ainsi qu’une culture d’entreprise où l’humain est au centre. Le but est de favoriser le sentiment d’appartenance et la proximité malgré la distance physique créée par cette organisation du travail.
Une réponse au burn-out et à la dégradation de la santé mentale
Ces dernières années, les équipes RH alertent : la santé mentale des salariés est en déclin. Depuis 2022, les troubles psychologiques sont d’ailleurs la deuxième cause d’arrêts maladie. Les taux d’absentéisme, de burn-out, voire de burn-out sévère, explosent. Les salariés sont épuisés, démotivés, désintéressés, ils s’ennuient ou à l’inverse ils sont surchargés. La qualité de vie au travail est devenue une priorité pour les entreprises, en particulier pour les services RH.
Plus qu’installer un babyfoot dans la salle de pause ou proposer des viennoiseries au petit déjeuner, les chargés RH doivent instaurer une culture d’entreprise plus inclusive et solidaire. Interroger directement les salariés sur leurs besoins pour améliorer leur quotidien est également une bonne solution. Enfin, le travail hybride résout certains problèmes rencontrés par les collaborateurs. Ces derniers, lorsqu’ils ne sont pas au bureau, se concentrent plus facilement, car ils peuvent travailler dans le calme. La réduction des temps de trajet limite également la fatigue. Quant à la routine, qui peut être si pesante, elle n’existe plus lorsque l’organisation de travail est variable. Ainsi les travailleurs hybrides bénéficient des avantages du travail à distance tout en évitant les risques psychosociaux (RPS), comme le mal-être lié à l’isolement.
Attention toutefois, si l’on veut encadrer les télétravailleurs et donner les mêmes informations à tout le monde, il peut être bien de mettre en place une charte télétravail.
Des solutions SIRH qui optimisent la collaboration même à distance
La mise en place du travail hybride s’accompagne de l’acquisition d’outils digitaux adaptés et performants. Messagerie instantanée, outils de vidéoconférence, espace de travail cloud partagé pour avancer en groupe sur un projet, même à distance… Les équipes RH ont elles aussi besoin de logiciels collaboratifs, personnalisables et sécurisés.
La plateforme SIRH de PeopleSpheres est l’outil indispensable pour réussir sa mutation vers le travail hybride. Tout d’abord l’outil est accessible de n’importe où et depuis n’importe quel device (téléphone, tablette, ordinateur). Une application mobile permet également aux collaborateurs de se connecter facilement pour effectuer leurs demandes de congés, pour répondre à des enquêtes ou encore pour lire les dernières nouvelles de l’entreprise. Ensuite, les données saisies sont disponibles à un seul et même endroit. Enfin, la sécurité des données n’est plus un problème. PeopleSpheres a mis en place un coffre-fort numérique sécurisé et la plateforme SIRH est en totale adéquation avec le RGPD.
Le travail hybride aussi avantageux sur le terrain de la RSE
Lorsque l’on sait que la RSE est un levier d’attractivité et de fidélisation des salariés, qui permet d’améliorer sa marque employeur, on imagine facilement pourquoi ce sujet est plus souvent traité. Amélioration de la QVT, égalité femme-homme, non-discrimination, réduction de l’empreinte carbone…les entreprises revoient leurs priorités. 42% des DRH considéreraient même que le développement des politiques RSE sont une priorité.
Selon le Baromètre des tendances des DRH de WTW.
Les nouvelles générations ont à cœur les enjeux écologiques et attendent de leur entreprise qu’elle en fasse de même. Quant aux générations précédentes, elles commencent à remettre en question leur façon de consommer, notamment dans des contextes de pandémie, et de crise énergétique et économique. Les entreprises sont elles aussi amenées à repenser leurs pratiques à ce sujet. Or, le travail hybride favorise notamment la réduction de la consommation énergétique. Sans compter que limiter les trajets pour aller au travail permet de réduire l’empreinte carbone de chaque salarié.
L’essor du télétravail étant relativement récent, il convient de prendre quelques précautions quant à sa généralisation. Des améliorations sont donc à prévoir pour optimiser au maximum son application. Le travail hybride devrait notamment être accompagné du droit à la déconnexion et d’une formation de gestion du temps de travail.