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Dans un contexte de stress constant où la frontière entre vie professionnelle et personnelle s’estompe, une réflexion émerge sur l’efficacité au travail. Malgré une impression d’activité frénétique, des questions surgissent sur la qualité de l’engagement professionnel. C’est pourquoi un mouvement émerge dans le monde du travail, alimentant de nouvelles réflexions, notamment sur des concepts tels que la semaine de quatre jours. Découvrez en quoi le slow working peut être un outil efficace pour l’entreprise et comment les équipes RH peuvent être un moteur de changement dans cette direction.

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Qu’est-ce que le slow working ?

Slow working expliqué : retour à l’essentiel

Le concept de slow working prend ses racines dans un mouvement plus large appelé « slow movement », comprenant également la « slow food ». Apparu dans les années 1980 en réaction à la société de consommation rapide et à la culture de la vitesse, le mouvement slow met l’accent sur la prise de conscience dans tous les aspects de la vie, y compris le travail. Dans ce domaine précis, il s’agit de répondre aux défis professionnels contemporains tels que le burn-out, la surcharge informationnelle et le rythme effréné au travail.

Le slow working suggère une approche réfléchie du travail, encourageant à ralentir le rythme pour une meilleure gestion du temps et une productivité accrue. Il invite à prendre le temps de prioriser les tâches et à éviter les distractions. Il prône également des méthodes telles que la pleine conscience ou la technique Pomodoro. En améliorant la gestion du temps, en prenant des pauses et en déléguant les tâches non prioritaires, le slow working offre un cadre propice à une vie professionnelle plus équilibrée et à une meilleure qualité de vie.

Loin de prendre ce concept à la lettre, les personnes qui l’adoptent se mettent à travailler de manière plus efficiente et agréable, et non pas plus lentement et moins efficacement. Elles apprennent à :

  • se concentrer sur des tâches vraiment importantes, qui ont une réelle plus-value sur la performance de l’organisation (grâce notamment à la matrice Eisenhower),
  • identifier les stratégies et les actions qui les font avancer plus vite.

Principes fondamentaux

Parmi les principes fondamentaux du slow working, on trouve : la bonne gestion du temps de travail, la « non immédiateté », et le « travailler moins mais mieux ».

L’avantage est que n’importe quelle entreprise peut le mettre en place. La simplification de la gestion du temps ne nécessite pas d’outils complexes et coûteux. L’idée est de sélectionner quelques priorités parmi toutes ses tâches pour éviter les distractions mineures. Il faut ensuite définir des objectifs hebdomadaires puis décomposer en tâches quotidiennes. La planification du temps clarifie les capacités et les limites, cela aide à prendre des décisions éclairées sur la charge de travail tout en renforçant la productivité.

Travailler dans l’immédiateté entraîne stress et inefficacité. C’est ce qu’engendrent en effet les sollicitations instantanées et imprévues telles que les e-mails, les notifications ou encore les appels. Le slow working prône une approche réfléchie, incluant des pauses pour la réflexion stratégique. En délaissant l’opérationnel pour la stratégie, cette méthode favorise une vision à long terme et une avancée plus significative de l’entreprise, malgré le tumulte quotidien.

Le slow working encourage à travailler moins mais mieux, en se concentrant sur une tâche à la fois et en évitant les distractions. Il bannit également les modes de communication inefficaces, comme les réunions sans fin. Ce nouveau mouvement offre une alternative réfléchie face à la culture de la précipitation.

Quel rôle pour les Ressources Humaines dans le slow working ?

Les RH : moteur du changement vers un travail plus réfléchi

Le service RH joue un rôle évident dans la promotion de cette approche. En effet, son statut central dans l’entreprise, entre la direction et les salariés, fait de lui un moteur du changement. Il est donc le mieux placé pour initier et soutenir la transition vers une culture de travail plus réfléchie et équilibrée.

Les RH ont notamment la responsabilité de sensibiliser tous les employés aux avantages du slow working. Ils peuvent également fournir des formations sur la gestion du temps et les techniques de travail efficaces. Ils ont les clés pour créer un environnement propice à l’adoption de ces pratiques. On pense par exemple à des politiques RH flexibles, qui permettent aux employés de ralentir le rythme, de prendre des pauses nécessaires et d’intégrer des moments de réflexion dans leur emploi du temps.

En encourageant une culture organisationnelle, qui valorise la qualité du travail plutôt que la quantité, les DRH peuvent inspirer un changement profond dans la façon dont le travail est perçu et réalisé. En outre, la collaboration avec d’autres départements pour intégrer des pratiques de slow working dans les processus opérationnels est tout à fait envisageable. En agissant comme catalyseurs du changement, les RH sont capables de transformer la culture organisationnelle vers un modèle plus durable, axé sur le bien-être des employés et la performance à long terme.

Des impacts positifs sur le bien-être des salariés

Le slow working contribue au bien-être des salariés à bien des égards. Il leur permet de :

1. Trouver l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle.

Les salariés gèrent mieux leur temps et ont de meilleures habitudes de travail ce qui leur laisse plus de temps pour leur vie personnelle.

2. Avoir une nouvelle approche de leur travail.

Ils sont plus satisfaits de leur travail, car ils se sentent plus efficaces tout en profitant d’un meilleur environnement de travail.

3. Prendre du temps pour eux et savourer le moment présent.

Le slow working incite les salariés à prendre des pauses et à apprécier les moments de calme, ce qui contribue à leur bien-être général.

4. Réduire les distractions et la tendance à s’éparpiller.

5. Renforcer à la fois leur bien-être mental et physique.

Les pratiques de travail plus saines encouragées par le slow working sont bénéfiques autant pour l’esprit que pour le corps.

6. Développer leurs relations interpersonnelles.

Un environnement de travail plus agréable et l’encouragement de la collaboration renforcent les relations entre les collègues ainsi que l’engagement des salariés dans leur travail.

La gestion du stress et la prévention du burn-out

Le slow working, entraînant un changement dans le rapport au temps et à soi, offre l’opportunité d’identifier et de gérer les sources de stress et de charge mentale. En encourageant des pratiques de travail plus durables et en évitant la surcharge, le slow working aide à prévenir le burn-out.

Cela passe aussi par des actions concrètes initiées par les équipes RH et managériales, qui décident, par exemple, d’instaurer :

  • des pauses régulières et des temps pour soi ainsi que des espaces dédiés, notamment pour la sieste ;
  • des séances de méditation ou de relaxation ;
  • la réflexion plutôt que la réaction précipitée aux urgences ;
  • la délégation de tâches ;
  • des méthodes de gestion du temps efficaces telles que la technique Pomodoro, la méthode Pareto ou encore le blocage de plages horaires ;
  • le droit de dire non aux demandes excessives et aux tâches non prioritaires ;
  • des horaires de travail flexibles et/ou le télétravail ;
  • un espace de travail zen, où le minimalisme est de mise pour favoriser la concentration ;
  • un soutien psychologique pour les employés en difficulté.

Qu’en est-il de l’efficacité professionnelle ?

La productivité redéfinie : qualité VS quantité

Dans un contexte où la vitesse et l’urgence dictent souvent les journées de travail, le slow working offre une autre perspective. Elle met clairement l’accent sur la qualité plutôt que sur la quantité. Au lieu de courir constamment après le temps, le slow working encourage à ralentir le rythme et à accorder une attention particulière à chaque tâche.

Cette approche aide à approfondir la réflexion et à soigner l’exécution, ce qui conduit souvent à des résultats de meilleure qualité. En prenant le temps de vivre chaque moment professionnel de manière plus consciente et réfléchie, les collaborateurs peuvent améliorer leur productivité.

Le rythme de travail plus sain et plus efficace contribue à réduire le stress et l’épuisement, ce qui se traduit par une diminution de l’absentéisme au travail. En favorisant un environnement où les employés se sentent épanouis et soutenus, les entreprises arrivent à maintenir une force de travail plus stable et plus engagée.

Un catalyseur de créativité et d’innovation

Le slow working agit comme un moteur de créativité et d’innovation en permettant aux salariés de ralentir le rythme et de prendre le temps de réfléchir de manière approfondie. De même, le fait de réduire le stress libère leur esprit des contraintes liées à la surcharge de travail et aux rythmes effrénés. Cela crée donc un environnement favorisant l’émergence de nouvelles idées et de solutions novatrices. Notons également qu’encourager la pleine conscience et la réflexion cultive un état d’esprit propice à l’exploration et à l’expérimentation.

Conclusion

En repensant l’approche du travail à travers le slow working, l’entreprise réévalue la façon dont elle conçoit la productivité et l’efficacité. Cette transition vers un rythme plus lent et une meilleure gestion du temps permet non seulement d’améliorer le bien-être des collaborateurs, mais aussi d’adopter durablement une approche plus équilibrée et satisfaisante.