Vous avez remarqué que le climat social de votre entreprise perd en qualité ? Vos collaborateurs ne se sentent pas bien dans leur environnement de travail et vous souhaitez y remédier ?
Vous êtes au bon endroit !
Dans cet article, nous allons aborder ce qu’est le climat social, les conséquences d’un mauvais climat, comment le mesurer et les solutions pour l’améliorer.
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Qu’est-ce que le climat social ?
Le climat social représente la perception de la qualité de vie en entreprise par les collaborateurs. Différents facteurs influencent ce ressenti tels que les conditions sociales, l’environnement de travail, la rémunération, le système managérial, la communication interne ou encore les projets de l’entreprise.
Entretenir un bon climat social améliore la productivité. Un salarié qui se sent bien sera plus engagé dans ses missions et dans l’atteinte des objectifs de l’équipe. De plus, instaurer un climat bienveillant et favoriser la solidarité contribue au bien-être au travail. Communiquer cette marque employeur plus humaine à l’extérieur est également un bon moyen d’être plus attractif auprès de potentiels nouveaux collaborateurs.
Le climat social et l’innovation sociale de manière générale sont un enjeu majeur pour l’entreprise car il va influencer le comportement des employés au quotidien ainsi que l’image de la marque employeur.
Les conséquences d’un mauvais climat social
Absentéisme anormal
Par absentéisme anormal, on entend les absences qui ne concernent pas les congés payés et les évènements familiaux. Comprendre et mesurer ce taux d’absentéisme peut être un indicateur de l’implication et de la motivation des employés.
On distingue deux types de raisons qui justifient les absences anormales :
- Les facteurs liés à la vie privée tels que les contraintes familiales, les épidémies saisonnières ou encore les problèmes de santé chroniques.
- Les facteurs liés à l’environnement de travail comme des inconforts dans les relations sociales, le stress ou la surcharge de travail. Autrement dit, le climat social.
Il existe un calcul simple pour mesurer ce taux d’absentéisme. On divise le nombre de jours d’absence non-prédictives par le nombre de jours présentiels théoriques. S’il est inférieur à 4%, on peut considérer qu’il est normal. Au-delà de 8%, le cas devient inquiétant et nécessite de prendre le temps d’en comprendre les causes.
Turnover élevé
Le turnover fait référence au taux de rotation des effectifs, le plus fréquemment calculé sur des périodes annuelles. Il est un indicateur clé pour déterminer la capacité d’une entreprise à fidéliser ses employés.
Selon l’INSEE, la moyenne en France est de 15% en 2021 tous secteurs confondus. Ils avancent qu’un turnover est faible s’il est inférieur à 5%, moyen entre 5 et 15% et élevé au-delà de 15%.
Il faut cependant prendre ces chiffres avec des pincettes. L’INSEE fait remarquer que la moyenne du taux de rotation peut être bien plus élevée dans certains secteurs. Dans les secteurs du commerce, de la technologie ou encore de la prospection, le turnover moyen s’élève à plus de 50% !
Un mauvais climat social peut entraîner un turnover élevé. Le phénomène peut être causé par l’insatisfaction des conditions de travail, du système managérial et des relations sociales. La source du problème peut également se trouver au niveau de la GRH comme la mauvaise gestion des carrières ou les promotions bloquées par exemple.
Un turnover élevé est donc mauvais signe. Il peut signifier que les employés abandonnent leur société pour de meilleures conditions et avantages ailleurs. Il convient donc d’agir afin de proposer un environnement de travail attractif qui fidélise les salariés.
Incivilités fréquentes
Les incivilités au travail forment un véritable cercle vicieux. Elles causent la dégradation du climat social ce qui va renforcer la fréquence et l’ampleur des incivilités. Des tensions grandissantes se créent alors au quotidien.
Le cabinet de management Eléas a réalisé une étude en 2014-2015 sur le sujet. Voici ce que nous apprennent les chiffres :
- Plus de 4 salariés sur 10 disent être affectés par les incivilités
- 71% des employés pensent qu’elles sont liées aux évolutions des mentalités et des codes sociaux
- 76% des salariés ne supportent pas qu’on réponde à un SMS lors d’un rendez-vous seul à seul
- 1 employé sur 2 ne supporte pas qu’on réponde au téléphone en réunion interne
- 2/3 des collaborateurs avouent qu’elles ont un impact sur leur vie personnelle
- 1/2 pensent que la direction ne s’en rend pas compte
Ces incivilités sont des signes témoignant d’un mal-être au travail. Elles détériorent le climat relationnel, démotivent et désengagent les employés, ce qui causent également une perte de productivité.
Isolement
Qu’on soit en télétravail ou entouré de personnes au bureau, le sentiment d’isolement peut frapper tout le monde. L’important n’est pas le nombre de personnes avec qui on interagit mais bien la qualité des échanges et de nos relations.
Plusieurs signes peuvent signaler l’isolement de quelqu’un : porter constamment des écouteurs, déjeuner seul, décliner les évènements d’entreprise, etc. La solitude s’auto-alimente et c’est d’autant plus problématique. Un employé qui se sent isolé va se tenir encore plus à l’écart et ce sentiment va se renforcer. Il est donc important de repérer ces signaux afin de prévenir les risques psychosociaux comme la dépression.
L’isolement affecte l’entreprise dans son ensemble. Plus le malaise des employés est important, plus les performances diminuent par la perte de confiance en soi, de motivation et d’engagement. Une mauvaise santé au travail peut entraîner des démissions si rien ne change.
Autres indicateurs notables
Un mauvais climat social se reflète dans beaucoup d’autres aspects de la vie professionnelle. Parmi eux, en voici quelques-uns :
- Une communication interne perturbée : l’ambiance au travail devient pesante ce qui ne favorise pas la motivation à communiquer et à s’investir
- Une baisse de la qualité de production: défauts de production répétés, des erreurs plus fréquentes ou encore une augmentation du temps pour réaliser les tâches.
- Une hausse du nombre de réclamations en interne et en externe.
- Un taux d’échecs de recrutement élevé: de nombreux employés démissionnent durant la période d’essai ou la première année.
Comment mesurer le climat social de votre entreprise ?
Mesure quantitative
L’objectif est de centraliser toutes les données quantitatives de la GRH dans un tableau de bord. Ce dernier a pour but d’établir un état des lieux et de constituer une carte d’identité mise-à-jour et consultable à tout moment. Ceci permettra aux ressources humaines de repérer les facteurs à surveiller et déterminer les solutions à mettre en place. Cette mesure peut notamment être réalisée grâce à l’intégration d’un SIRH (Système d’Information de gestion des Ressources Humaines).
Lors de l’estimation de la situation de l’entreprise, il est essentiel de s’intéresser aux données suivantes :
- Taux de turn-over
- Taux d’absentéisme
- Taux et temps de retard
- Nombre de réclamations internes et externes
- Nombre de conflits
- Situation financière de l’entreprise
Mesure qualitative
Il ne faut pas se contenter d’une approche quantitative lorsqu’on mesure le climat de son entreprise. Une mesure qualitative va se concentrer sur des informations subjectives liées directement au ressenti du personnel.
Grâce à cela, on peut récolter de nombreuses données essentielles pour un audit complet sur la qualité de vie au travail :
- Les conditions de travail : matériels, hygiène, sécurité, amplitude, salaire
- Le système managérial
- L’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle
- L’avenir professionnel : possibilités de promotion, formation…
Etablir un dialogue social efficace est la clé pour réaliser cette mesure qualitative. Les données récoltées seront moins chiffrables mais seront d’autant plus révélatrices de la situation sociale de l’entreprise. Le dialogue peut se tenir avec chaque employé ou avec des portes parole chargés de les représenter.
Les solutions pour améliorer le climat social
La communication : interne et externe
Une fois l’audit terminé, il faut prendre les mesures nécessaires face aux sources du mauvais climat social. Cela commence par réinstaurer un système de communication efficace.
En interne, il faut favoriser l’écoute et le dialogue au sein et entre les équipes. Cela permet à chacun d’avoir une perception du travail de ses collègues en étant tenu informé au jour le jour. Ainsi, il sera plus simple de s’adapter aux potentiels changements en plus de renforcer la cohésion entre les collaborateurs. Essayez de favoriser le travail d’équipe et l’entraide voire le mentoring.
En termes de communication externe, partager les informations sur le marché et sur ses évolutions permettra d’encourager l’implication de chacun. Ceci va renforcer le sentiment d’appartenance auprès des employés et va solidifier la cohésion des équipes.
Le management de l’entreprise
Pour améliorer le management du travail, il faut favoriser l’épanouissement des salariés au travers d’un environnement sain et d’une charge de travail acceptable.
Les risques d’épuisement sont des enjeux majeurs lorsqu’il s’agit de répartir la charge de travail. Il faut donc savoir concilier l’intensité de l’activité de l’entreprise et celle à l’échelle des collaborateurs. C’est le rôle des managers autant que de la fonction RH de maintenir la santé au travail dans cette tâche.
Les conditions de travail
Proposer des conditions et avantages attrayants joue un rôle clé pour éviter un taux de turnover élevé. Il existe plusieurs axes sur lesquels la DRH peut travailler pour alimenter la réflexion sur l’amélioration du climat social.
Les conditions matérielles de travail :
- Espaces de travail et de repos : le bruit, la luminosité, l’ergonomie, les aménagements, etc.
- Matériels, meubles, équipements et outils : l’état fonctionnel, l’accessibilité, la maintenance, etc.
Les avantages supplémentaires :
- Restauration
- Conciergeries
- Titres restaurant
- Chèques vacances
- Avantages divers
Les autres pistes
Il peut être intéressant d’instaurer une charte éthique accompagnée d’une traque des comportements interdits. Ceci permettra de lutter plus concrètement, entre autres, contre les discriminations comme le sexisme, le racisme ou l’homophobie.
Il est important également d’accompagner les salariés dans l’amélioration de leur gestion du stress. Cela peut se mettre en place notamment en permettant de mieux équilibrer leur vie professionnelle et leur vie privée.
Conclusion
Pour installer un bon climat social au sein d’une organisation, il est essentiel d’établir des processus visant à :
- Être accessible et à l’écoute des collaborateurs
- Trouver des solutions à leurs problématiques
- Rechercher continuellement à améliorer l’organisation du travail
Enfin, maintenir un environnement de travail sain consiste avant tout à s’atteler à la tâche au quotidien.