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Mentor est un personnage de la mythologie grecque, fils d’Alcime et  ami de confiance d’Ulysse. Il fut chargé par celui-ci de l’éducation de son fils Télémaque lors de son absence pendant la guerre de Troie et de la gestion de son domaine. Ulysse reconnaît en lui une grande sagesse, qui fait de lui un bon précepteur et un conseiller avisé. Aujourd’hui, le mentoring en entreprise est important, et des mentors continuent de guider les apprentissages, de favoriser la transmission de valeurs et de connaissances mais ils ne sont ni des coachs, ni des maîtres à penser. 

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5 astuces pour faire du mentoring un véritable atout

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Qu’est-ce que le mentoring en entreprise ?

Dans Coaching and Mentoring de Parslow et Wray (2000), Megginson et Clutterbuck (1995) définissent le mentorat comme une relation réciproque et significative qui s’installe entre les deux personnes afin de réaliser avec succès des transitions au niveau des connaissances, du travail, ou des compétences.

Le mentor, souvent associé à un guide, est présent auprès du « mentee », et intervient aussi bien dans son développement professionnel et/ou personnel, pour lui prodiguer des conseils, lui partager ses nombreuses expériences ou encore son carnet d’adresses, l’aider à définir quelles sont ses forces et ses faiblesses et à prendre les bonnes décisions.

Aujourd’hui le mentoring n’est que très peu pratiqué dans les entreprises françaises alors qu’il pourrait être facteur de fidélisation des salariés de l’entreprise. En effet, selon une étude américaine menée dans de grandes entreprises, 33% des nouvelles recrues envisagent, dès la première année, de quitter leur entreprise. Ce chiffre tombe à 16% lorsque les recrues sont accompagnées par un mentor et cela, les entreprises anglo-saxonnes l’ont bien compris. Elles formalisent de plus en plus cette pratique et font du mentoring en entreprise un véritable atout.

Mais face aux exigences de bonne gouvernance d’entreprise et aux pressions financières de plus en plus fortes, les dirigeants d’entreprises eux-mêmes ont de plus en plus recours au mentorat, c’est d’autant plus vrai pour ceux qui prennent pour la première fois des fonctions de directeur général, processus qui en temps normal prend environ 6 mois. Selon une étude récente menée par L’International Institute for Management Development (IMD) de Lausanne, réalisée auprès de dirigeants du FTSE 100, CAC 40 et  de l’AEX, un mentoring structuré améliore la performance et le processus décisionnel des dirigeants 

– Plus de 80 % estiment avoir gagné en confiance et accéléré la maîtrise de leur rôle et amélioré leur leadership vis-à-vis du comité exécutif et du conseil,

– 76 % considèrent mieux répondre aux attentes des actionnaires,

– 71 % ont amélioré la performance de la société,

– 69 % prennent de meilleures décisions.

Attention toutefois à respecter certaines règles essentielles à l’efficacité du mentorat en entreprise :

– Tout d’abord la pertinence de l’expérience du mentor,

– La relation de confiance entre mentor et mentee,

– Le mentor doit-être indépendant et externe à l’entreprise,

– Le mentee doit rencontrer plusieurs mentors,

– Le mentoring doit être anticipé et donc précéder la prise de fonction.

Mais le mentoring en entreprise n’est plus seulement l’affaire de professionnels. En effet, il est de plus en plus courant de voir des entreprises faire appel à de jeunes salariés pour assurer ce rôle auprès d’employés seniors. On appelle cela le « Reverse mentoring ».

Le reverse mentoring en entreprise

Le reverse mentoring ou le mentorat inversé est un nouveau principe mis en place par les grands groupes, qui consiste à affecter aux dirigeants expérimentés un mentor qui n’est autre qu’un jeune salarié issu de la génération Y. Ces jeunes salariés ont grandi dans un environnement numérique et possèdent un certain nombre de compétences en matière d’outils numériques, de communication, que les employés plus expérimentés n’ont pas forcément. Ce jeune salarié aura donc pour mission de les aider à mieux comprendre et intégrer les nouveaux codes et usages liés aux technologies de l’information et de la communication.

Cette nouvelle organisation du travail permet aux dirigeants d’être rapidement informés des derniers moyens de communication, des nouveaux modes de consommation, des nouvelles tendances… Ils sont nombreux à admettre les effets positifs de ce système de mentoring et à considérer qu’ils n’auraient pu obtenir autrement les informations et conseils reçus.

Aujourd’hui, ce sont des entreprises comme Danone, IBM ou encore la SNCF qui utilisent le reverse mentoring comme moyen d’accompagnement des employés.