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5 astuces pour maintenir l’équilibre vie privée/vie professionnelle
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Ces dernières années, l’une des principales occupations des RH aura été de maintenir un certain équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle des salariés. De nombreuses solutions ont d’ailleurs été mises en place à cet effet. Mais, le développement du travail à domicile, l’usage des nouvelles technologies type smartphones et tablettes, dont 55% des entreprises françaises équipent leurs employés, ainsi que l’évolution de notre rapport au travail ont bouleversé la frontière qui séparait autrefois la vie professionnelle du salarié de sa vie privée.
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La vie professionnelle et personnelle, une mince frontière
Petit à petit la vie professionnelle s’est immiscée dans la vie privée et il devient courant de ne plus être dans une logique de travail 5 jours sur 7. Nombreux sont les professionnels dits « connectés » qui vont relever leurs mails après leur journée de travail, pendant leur weekend ou encore durant leurs vacances. Ces salariés sont aussi appelés professionnels de l’information et ils sont aujourd’hui 600 millions dans le monde dont 84 millions en Europe et 6.7 millions uniquement en France. On estime qu’ils seront 860 millions dans le monde d’ici 2016. Eux-mêmes reconnaissent utiliser de plus en plus leurs appareils connectés pour un usage à la fois professionnel et personnel.
Ce phénomène tend à s’intensifier avec la mise en place et le développement du télétravail qui permet, certes, d’accroître la productivité et le confort du salarié mais qui d’un autre côté peut avoir des effets néfastes comme le fait de rapporter à la maison les soucis dus au travail et ne favorise pas l’épanouissement professionnel.
Par exemple, le télétravail peut brouiller les frontières entre les domaines domestique et professionnel, entraînant ainsi l’infiltration de questions privées dans l’espace lié au travail. Cela se produit lorsque certains employés deviennent trop stressés et anxieux, les empêchant ainsi de se désengager de ses fonctions à la fin d’une journée de travail.
De plus, on pourrait penser que permettre aux gens de travailler à domicile entraînerait une croissance personnelle en leur offrant plus de liberté ; cependant, le travail à distance sépare parfois les employés des collègues ou un climat de bureau inspirant. Par conséquent, un tel manque de communication empêche le réseautage nécessaire et le partage d’idées essentiels à la conception et à la mise en œuvre réussies de projets collaboratifs. Ainsi le télétravail présente des points positifs, même s’il réduit les trajets et qu’il est plus flexible concernant l’heure de travail. Pourtant il est important de trouver un équilibre entre ces avantages et la nécessité de maintenir la santé psychologique des salariés tout en les incitant à se sentir bien dans leur entreprise et à s’épanouir professionnellement.
De même, l’ensemble des mesures prises pour l’amélioration de la qualité de vie au travail et l’utilisation des nouveaux outils de communication incitent le salarié à ne plus seulement se concentrer sur ses activités professionnelles durant ses horaires de travail. En effet, selon une étude réalisée par IPSOS sur un échantillon de 8800 salariés répartis dans 8 pays européens ; 67% reconnaissent être sollicités par le travail en dehors des horaires de bureau mais 62% avouent également régler des problèmes d’ordre personnel pendant ces mêmes horaires.
On a donc d’un côté une vie professionnelle qui empiète sur la vie privée et d’un autre côté une vie privée qui « s’invite » dans la vie professionnelle et au final une délimitation entre les deux de plus en plus floue. Ce phénomène porte aujourd’hui un nom : Le blurring, tiré du verbe anglais « blur » signifiant « effacer », que l’on pourrait définir comme : «l’effacement progressif des frontières entre vie privée et vie professionnelle. »
Les avis restent finalement partagés concernant cette nouvelle pratique : Français et Allemands trouvent son influence négative alors que, à l’inverse, Chinois et Brésiliens en sont des adeptes et pensent qu’il s’agit d’un bon moyen de se développer professionnellement. Les Américains quant à eux apprécient le confort et estiment être plus productifs, tandis que les Australiens et les Anglais trouvent en revanche cette tendance néfaste.